Le solaire, une énergie gratuite ? Quel retour sur investissement ?

Parmi toutes les énergies renouvelables, s’il en est une qu’il est tout à fait possible d’envisager pour un logement, c’est bien le solaire. En collectif comme en individuel, l’énergie produite par le soleil peut en effet s’avérer une bonne source naturelle, même s’il est vrai que l’on reste là tributaire du climat et de l’ensoleillement des lieux.

Concrètement, il s’agit d’installer des panneaux solaires sur sa toiture (ou ailleurs) pour récupérer ensuite cette énergie venue du ciel.

Thermique ou voltaïque

On ne le sait pas forcément, mais il existe deux systèmes différents pour ce qui est de la production d’énergie solaire.

D’un côté un système dit thermique qui sert à fournir une part de chauffage et d’eau chaude au bâtiment, et de l’autre le photovoltaïque bien plus connu et prévu lui pour produire l’électricité dont on a besoin ou au-delà à la revente.

Pour du thermique il faudra s’équiper de capteurs solaires posés sur le toit, un mur ou toute autre surface exposée, d’un ballon de stockage d’une capacité de 100 à 300 litres en moyenne, plus d’un liquide appelé « caloporteur » permettant de transporter la chaleur des capteurs vers le ballon.

Bien entendu, pour optimiser les rendements, on choisira la meilleure orientation pour des capteurs d’une taille d’environ 3msuffisante pour les besoins d’une famille, avec un circuit court pour relier ceux-ci au ballon qui sera lui-même dans un lieu isolé. Avec cela on pourra subvenir plus ou moins à ses besoins et rentabiliser son investissement en une dizaine d’années.

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Le photovoltaïque sert, lui, à la production d’électricité.
Là, on aura besoin de panneaux solaires, d’un onduleur qui transformera le courant continu produit par les capteurs en courant alternatif, un compteur de mesure pour la production et dans certains cas de batteries de stockage pour l’énergie produite. Généralement les panneaux solaires utilisés ont une durée de vie d’environ 25 ans et transforment en gros 15 à 20% de l’énergie solaire qu’ils reçoivent en électricité. Ce qui fait que pour une maison standard d’environ 100 m², il faudra entre 10 et 20 capteurs pour tout alimenter.

Ensuite, cette électricité produite peut soit servir à s’auto-alimenter, soit être revendue à une régie à des tarifs fixés par l’État pour peu que les capteurs soient raccordés au réseau public.

Le solaire en appartement

S’il est simple d’envisager une installation solaire en maison individuelle ou dans un immeuble collectif au nom d’une copropriété, il est également tout à fait possible de le faire à titre personnel dans un appartement, y compris en tant que locataire.

A partir de là deux solutions existent. Soit, après autorisation, installer ses capteurs « classiques » sur le toit ou même la façade de l’immeuble avec les raccordements qui vont avec, soit utiliser des panneaux photovoltaïques mobiles.

Plus simples à l’usage, sans autorisation nécessaire et efficaces instantanément, ces derniers sont en fait des panneaux de 2 m² tout équipés qu’il suffit de brancher directement sur une prise électrique pour qu’ils transfèrent l’électricité engrangée. Ils sont à utiliser sur un balcon ou en dernier recours au-dessus de ses fenêtres.

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De façon générale ce système « Plug & Play » demeure souvent l’idéal. On l’installe donc facilement, on le branche sur une prise, il produit instantanément de l’électricité et si l’on déménage on récupère l’installation. D’ailleurs ce sont ces mêmes systèmes mobiles qu’utilisent certains camping-caristes depuis longtemps pour avoir de l’électricité en voyage.